Je l'ai dit en intro à ma reprise en main littéraire publique : je suis cramé. Ouais lecteur, je suis bien noir et bien fumant, pas vraiment bandant mais peut-être vivant. Qui que tu sois - et sache que je ne te connais pas même si j'ai des soupçons - je te tutoie et n'hésite même pas. Parce que tu me connais, parce que je me dynamite, j'en disperse et je me ventile dans ces textes qui vont du risible (moi, toi) au tromeugnon (toi des fois). Ouais, je t'épate pas encore mais si je te sciais les jambes, tu marcherais comment ?
Lecteur, si tu commences mon blog par ces lignes, tu ferais mieux d'aller voir d'autres billets. Je ne sais pas ce qui te plait le plus : des ego-trip ou des aigris-trop. Mais sache que rien ne plait. Rien dans tout ce que tu as pu lire - puisque tu lis, lecteur - ne me satisfait. Oh, j'adore jouer des mots des miens et des autres et de la ponctuation. Et subtilement me fixer des connes contraintes. Genre les sept péchés capitaux.
L'as-tu lu lecteur ? Les sept les as-tu ? Je sais que non, car tu ne fais pas attention et je suis trop timoré. La satisfaction de t'offrir un creux d'air dans tes babillages français, je pense (oui), existe (peut-être(sans doute(possiblement))). Mais j'aimerais mieux te coller une bonne tarte dans la gueule, de celles sonores, qui résonnent d'un "TATIN" bruyant.
C'est pas encore ça, mais ça vient. Oh oui, ça vient. Oh oui, ça vient.
Mais sais-tu lecteur ? Écris-tu aussi ? Partages-tu aussi ton toi, mindsurfeur ? Vois-tu la difficulté d'articuler ta pensée et ton écrit ou ton clavier ? Sens-tu l'opposition des deux ? Ou es-tu juste lecteur ?
Pas d'anicroche, je ne suis aussi qu'audience musicale. Je sais écouter et peu jouer, dommage. Frustration 1-0 Création.
Mais ne m'attend pas lecteur, zappeur. Tu me reconnais, je ne te demande pas de m'aimer. Ce n'est ni pour toi, ni pour moi que je fais ça, c'est pour l'envie. As-tu envie lecteur ? Et de quoi ? Et si tu n'as pas envie, pourquoi ? T'aimes bien rester là à pavoiser devant ton écran, attendant la crécelle tonnant les déclics ? Moi pas.
Lecteur, j'ai beaucoup de choses à (te) dire. Mais je vais te laisser là-dessus : je ne t'aime pas. Tu me fais chier avec ton gabarit monumental d'informité statistique. J'en ai ma claque des vues sans visages, des visiteurs sans personnalités, des lecteurs lisant. Mets du tatin et du tanin dans mon tarin lecteur, pas du latin. Fais-moi un peu sniffer ta flamme. Deviens acteur lecteur. Change, transformeur. Tu le fais bien tous les jours, tous les temps, alors pourquoi pas juste maintenant ?
Moi je ne suis pas lassé, en laisse ou las. Je suis ici. Et jusqu'à mon apothéose, que tu le veuilles ou pas.
Lecteur, défi : épuise-moi.
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