Fragments de carnets




Puisque je ne dors pas, je relis des trucs d'il y a quelques années.
Et vous aussi maintenant, puisque vous ne dormez sûrement pas.

Cela donnait donc, dans un ordre plus ou moins chronologique :
(à ne pas forcément toujours prendre au 1er degré, vous serez prévenus)


Je me déteste, mais j'en déteste encore plus d'autres de ne pas savoir se détester.

La perfection est imparfaite car elle n'existe pas.

Je suis vide. Colère, tristesse, envie, désir me sont effacés. Pauvre coque masquée, je mime pour exister. La vie m'est inconnue, peu importe la mort : je ne suis que rien.

On peut tout dénoncer vu qu'on est pas écouté.

Agrégat d'existences, profitant des sursauts du présent, bug programmé et gribouillis formaté, tu penses marcher sans départ. Tu es seul et ivre, pauvre petit Dionysos.

La majorité est rassurante.

Ce qui est bien avec la drogue, c'est qu'on ne meure pas tout de suite.

Je n'ai pas envie de dormir. Si seulement je pouvais mourir dans mon sommeil, alors je m'endormirais serein.

Autrui me dégoûte, mais je dois les aider.
Mon ego est la seul chose qui me fasse peur.
Ne plus être moi signifierait ne plus être autrui.
J'y aspire.

L'humour peut-il être considéré comme une lucidité ?

J'ai envie d'être un sous-marin jaune
dans tes bras
d'être un chat
Je veux réciter des palindromes
Faire des pirouettes de charabia
Et t'écrier juste pour moi :
Ah ! Je suis heureux comme ça ! (nda : tagada tsoin tsoin)

Un coup tordu peut être un coup de génie. Même sans l'épée.

Cela ne sert à rien d'attendre que des choses intelligentes me viennent.

Je tombe.

Mes pensées au soleil levant raccourcissent mes jours pour l'éternité. (nda : en me relisant je crois que je parle de masturbation là... soit)

Si tu es mon soleil alors allume ma clope ! (nda : déjà réutilisée celle-là d'ailleurs, voir plus bas)

Tout est un peu comme cette franche lucidité de l'Homme, qui se masturbe pour passer le temps, sans penser à la Femme.

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